Innate Pharma annonce une mise à jour sur l'étude de Phase 3 Interlink-1 menée par AstraZeneca

Innate Pharma SA (Euronext Paris : IPH ; Nasdaq : IPHA) (« Innate » ou la « Société ») a annoncé aujourd’hui que la combinaison de monalizumab et cetuximab n’a pas atteint le seuil prédéfini d’efficacité dans l’analyse intermédiaire de futilité prévue au protocole de l’étude clinique de Phase 3 INTERLINK 1 menée par AstraZeneca (LES/STO/Nasdaq : AZN). Sur la base de ces résultats et de la recommandation d’un Comité indépendant de contrôle des données (Independent Data Monitoring Committee - IDMC), AstraZeneca a informé Innate que l’étude sera interrompue. Il n’y a pas résultats additionnels concernant la tolérance. AstraZeneca prévoit de présenter les données ultérieurement.

L’étude INTERLINK-1, menée par AstraZeneca, évaluait monalizumab en combinaison avec cetuximab contre cetuximab chez des patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou en rechute ou métastatique prétraités par une chimiothérapie à base de sels de platine ainsi qu’une immunothérapie anti-PD-(L)1.

« L'objectif d'INTERLINK-1 était d’évaluer un nouveau schéma d'immunothérapie suite aux signaux encourageants observés dans des études non randomisées de Phase 1b/2 dans les cancers de la tête et du cou chez des patients ayant reçu un traitement d'immunothérapie préalable. Bien que nous soyons déçus par le résultat de cette étude, les conclusions contribuent à faire progresser notre compréhension du rôle de l'immunothérapie dans ce contexte, » commente Mondher Mahjoubi, Président du Directoire d’Innate Pharma. « Nous restons confiants dans le programme de développement de monalizumab dans le cancer du poumon, pour lequel des données issues des études cliniques randomisées de Phase 2 COAST et Neo COAST ont été précédemment présentées. Nous concentrons nos efforts sur l’étude de Phase 3 PACIFIC-9 dans le cancer du poumon de stade III non opérable, ainsi que sur l’étude de Phase 2 NeoCOAST-2 dans le cadre du traitement néoadjuvant du cancer du poumon au stade précoce. »

Susan Galbraith, Vice-Présidente Executive, R&D Oncologie d’AstraZeneca, commente : « Nous sommes déçus par ce résultat et ce qu'il signifie pour les patients. Nous tenons à remercier les patients, les investigateurs et les professionnels de santé qui ont consacré leur temps et leur expertise à cet essai, qui a fait progresser notre compréhension du cancer métastatique de la tête et du cou. Nous continuons à explorer l'impact de monalizumab chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules à travers différents essais, dont l'essai de Phase 3 PACIFIC-9. »

Monalizumab, le candidat-médicament sous partenariat le plus avancé d’Innate, est un anticorps inhibiteur de point de contrôle immunitaire potentiellement « first in class », ciblant les récepteurs NKG2A exprimés sur les lymphocytes cytotoxiques NK et T CD8 infiltrés dans la tumeur. Il est actuellement étudié dans l’étude clinique de Phase 3 PACIFIC-9, menée par AstraZeneca, qui évalue durvalumab (anti-PD-L1) en combinaison avec monalizumab ou oleclumab (l’anti-CD73) d’AstraZeneca chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable, qui n'ont pas progressé après une chimio-radiothérapie à base de sels de platine simultanée.

 

À propos d’INTERLINK-1: 

INTERLINK-1 était une étude de Phase 3 à l’échelle internationale, multicentrique, randomisée et en double aveugle, évaluant monalizumab en combinaison avec cetuximab contre le placebo en combinaison avec cetuximab, conçue pour recruter environ 600 patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique, qui ont été préalablement traités par une chimiothérapie à base de sels de platine et des inhibiteurs de PD-(L)1.

Le critère de jugement principal était la survie globale chez les patients dont le cancer n’est pas lié au papillomavirus humain (HPV). Les critères de jugement secondaires incluaient la survie globale de tous les patients randomisés, la survie sans progression, le taux de réponse global, la durée de la réponse, la tolérance et la qualité de vie. Des détails supplémentaires sur l'essai clinique INTERLINK-1 sont disponibles ici

À propos de monalizumab :

Monalizumab est un anticorps inhibiteur de point de contrôle immunitaire potentiellement « first in class », ciblant les récepteurs NKG2A exprimés sur les lymphocytes cytotoxiques NK et T CD8 infiltrés dans la tumeur.  

NKG2A est un récepteur inhibiteur reconnaissant HLA-E ; cette reconnaissance empêche l’activation des cellules immunitaires exprimant NKG2A. Différentes tumeurs solides ou hématologiques expriment HLA-E, ce qui les protège de la destruction par les cellules immunitaires NKG2A+. Monalizumab pourrait rétablir une réponse antitumorale médiée à la fois par les cellules NK et les lymphocytes T mais également accroître le potentiel cytotoxique d’autres anticorps thérapeutiques.

Le développement en cours de monalizumab est axé sur des stratégies de combinaisons thérapeutiques dans différentes indications, incluant notamment le cancer du poumon au stade précoce avec l’essai de Phase 3 PACIFIC-9 chez les adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, de stade III, non opérable, qui n'ont pas progressé après une chimio-radiothérapie à base de sels de platine simultanée, ainsi que l’essai de Phase 2 NeoCOAST dans des stades précoces de cancer du poumon non à petites cellules.

À propos de l’accord entre Innate et AstraZeneca sur monalizumab :

En octobre 2018, AstraZeneca a acquis l’intégralité des droits de monalizumab en oncologie en exerçant son option dans le cadre de l’accord de co-développement et de commercialisation initié en 2015.

Les termes financiers de l’accord prévoient des paiements potentiels à Innate Pharma pouvant aller jusqu’à 1,275 milliard de dollars. En tenant compte du paiement de 50 millions de dollars reçu pour l’inclusion du premier patient dans l’essai clinique de Phase 3 PACIFIC-9, Innate Pharma a déjà reçu 450 millions de dollars.

Pour toute indication d’oncologie, AstraZeneca enregistrera les ventes et paiera des redevances sur les ventes nettes, dont le taux varie entre low double-digit et mid-teen, dans le monde, hormis en Europe où Innate Pharma percevra 50% des profits et des pertes. Innate co-finance le programme de développement de Phase 3 de monalizumab à hauteur de 30%, une limite à l’engagement financier d’Innate ayant été préétablie.