Innate Pharma présente à l’ASH 2024 des données de l’étude de Phase 2 TELLOMAK sur l’amélioration de la qualité de vie chez des patients atteints de lymphomes T cutanés

  • Les résultats mettent en évidence des signes précoces prometteurs selon lesquels lacutamab pourrait aider à soulager certains des symptômes les plus éprouvants des lymphomes T cutanés.

Innate Pharma SA (Euronext Paris : IPH ; Nasdaq : IPHA) (« Innate » ou la « Société ») annonce aujourd’hui de nouvelles données soulignant les améliorations de la qualité de vie observées chez les patients atteints de lymphomes T cutanés traités par lacutamab dans l'étude clinique de Phase 2 TELLOMAK. Ces données ont été présentées lors de la 66e réunion annuelle de la société américaine d’hématologie (American Society of Hematology - ASH) à San Diego, en Californie.

L'étude TELLOMAK répond à un besoin critique non satisfait pour les patients atteints de lymphomes T cutanés à un stade avancé, en particulier le syndrome de Sézary et le mycosis fongoïde, qui présentent souvent des symptômes éprouvants tels que des démangeaisons sévères et des infections cutanées récurrentes qui ont un impact profond sur leur bien-être physique et social.

Les patients atteints de lymphomes T cutanés en rechute ou réfractaire sont confrontés à des options de traitement limitées et font souvent état d'une qualité de vie inférieure, en particulier ceux qui sont à un stade avancé. Les résultats de l'étude TELLOMAK montrent des signes précoces prometteurs selon lesquels lacutamab pourrait aider à soulager certains des symptômes les plus pénibles de cette maladie dès le début du traitement. L'étude TELLOMAK a été menée auprès de 163 patients atteints de lymphomes T cutanés à un stade avancé, dont 56 atteints d’un syndrome de Sézary et 107 d’un mycosis fongoïde. Les mesures de la qualité de vie de l'étude comprenaient l'échelle visuelle analogique (Visual Analogue Scale - VAS) pour l'intensité des démangeaisons et le score Skindex-29, un outil validé pour évaluer l'impact des affections cutanées sur la qualité de vie des patients.

« Ces résultats soulignent le potentiel de lacutamab pour les patients atteints d'un lymphome T cutané avancé, en particulier le syndrome de Sézary et le mycosis fongoïde, qui sont confrontés à des symptômes graves et à des options thérapeutiques limitées. Les résultats prometteurs, notamment la réduction durable des démangeaisons et l'amélioration des symptômes cutanés, permettent d'espérer une amélioration de la qualité de vie. Nous sommes enthousiasmés par le potentiel de lacutamab à apporter un soulagement significatif aux patients souffrant de cette pathologie difficile, » a commenté le Dr Pierluigi Porcu, directeur de la division d'oncologie médicale et de transplantation de cellules souches hématopoïétiques de l'université Thomas Jefferson, investigateur principal de l'étude TELLOMAK.

« Nous sommes encouragés par les données montrant des signes que lacutamab peut aider à soulager certains des symptômes les plus pénibles des lymphomes T cutanés. Nous restons déterminés à mettre lacutamab à la disposition des patients qui en ont besoin et à explorer toutes les voies possibles pour que ce traitement potentiel parvienne à ceux qui pourraient en bénéficier. Notre volonté de répondre aux besoins non satisfaits des patients continue de guider nos efforts, » a ajouté le Dr Sonia Quaratino, Directrice Médicale d'Innate Pharma.

 

Résultats de l'étude de Phase 2 TELLOMAK sur la qualité de vie des patients

Patients atteints d’un syndrome de Sézary (n=56)
  • Profil des patients : Âge médian de 69 ans, maladie avancée (67,9 % avec un érythème couvrant plus de 80 % de la surface corporelle), et une médiane de cinq thérapies systémiques antérieures. Score élevé de démangeaisons (VAS 6,2) et score sévère de Skindex-29 (52,7) au début de l’étude.
  • Amélioration de l’intensité des démangeaisons : A partir de la semaine 5, les patients ont présenté une réduction de l'intensité des démangeaisons, avec une diminution cliniquement significative de 2 points sur l'échelle VAS jusqu’à une intensité légère à la semaine 13 (VAS<4), qui s'est maintenue au fil du temps.
  • Réduction des symptômes liés à la peau : Les patients ont fait état d'améliorations notables sur l'échelle Skindex-29, dès la semaine 5 (Skindex 38,7). Les scores ont continué à diminuer (Skindex de 27,8 à la semaine 13 et Skindex 14,4 à la semaine 45), ce qui indique une amélioration soutenue des symptômes liés à la peau au fil du temps.
Patients atteints d’un mycosis fongoïde (n=107)
  • Profil des patients : Âge médian de 62 ans, maladie moins avancée (15,9 % au stade T4) et une médiane de quatre traitements systémiques antérieurs. Score élevé de démangeaisons (VAS 6) et score sévère de Skindex-29 (56,3) au début de l’étude.
  • Amélioration de l’intensité des démangeaisons : A partir de la semaine 5 (VAS 5), avec une amélioration plus profonde observée à partir de la semaine 37 (VAS<4).
  • Réduction des symptômes liés à la peau : Les scores du Skindex-29 ont également montré des réductions précoces à partir de la semaine 5 avec un score moins sévère (Skindex 46,3), avec des diminutions plus prononcées jusqu’à un score modéré à la semaine 29 (Skindex 38,8), puis un score faible, reflétant une amélioration graduelle mais significative des symptômes affectant la vie quotidienne.

 

Analyse translationnelle de l'étude de Phase 2 TELLOMAK.

Des données sur l'analyse translationnelle de l'étude chez des patients atteints d’un syndrome de Sézary en rechute ou réfractaire ont également été présentées à l’ASH 2024

Les résultats montrent que lacutamab induit une élimination rapide et profonde des cellules tumorales circulantes (CTCs) exprimant KIR3DL2, indépendamment du nombre basal de cellules tumorales dans le sang. La réponse dans le sang est corrélée au pourcentage de CTCs exprimant KIR3DL2. Par ailleurs, lacutamab induit une déplétion des cellules CD4+ KIR3DL2+ de la peau, quelle que soit leur densité et leur pourcentage parmi les cellules T CD4+, et se produit avant le délai médian de réponse dans la peau. Les patients répondant à lacutamab au niveau de la peau ont une densité de macrophages CD68+ CD16+ plus élevée au départ, ce qui suggère que la phagocytose cellulaire dépendante des anticorps est un mécanisme d'action de lacutamab dans la peau.

Ces données confirment l'activité de lacutamab au niveau translationnel et son potentiel thérapeutique futur pour les patients atteints d’un syndrome de Sézary dont les besoins médicaux ne sont pas satisfaits.

La présentation et le poster seront disponibles dans la section publications du site internet d'Innate Pharma.

 

À propos de lacutamab :    

Lacutamab est un anticorps humanisé « first-in-class » induisant la cytotoxicité, ciblant KIR3DL2 actuellement en cours d’évaluation clinique dans les  lymphomes T cutanés (LTC), une indication orpheline, et dans les lymphomes T périphériques (LTP). Les LTC sont un ensemble de lymphomes rares des lymphocytes T. Dans les stades avancés de LTC, il existe peu d’options thérapeutiques et le pronostic est défavorable.

KIR3DL2 est un récepteur inhibiteur de la famille des KIR, exprimé par environ 65% des patients présentant un LTC, pour l’ensemble des sous-types et stades de la maladie ; cette fréquence augmente jusqu’à 90% des patients atteints de certains LTC de mauvais pronostic, en particulier le syndrome de Sézary. Il est exprimé par jusqu'à 50% des patients atteints de mycosis fongoïde et de lymphome T périphérique. Son expression est limitée dans les tissus sains.

Lacutamab a reçu la désignation PRIME de l'Agence Européenne des Médicaments (EMA) et la désignation Fast Track de la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis pour le traitement des patients atteints du syndrome de Sézary récidivant ou réfractaire et ayant reçu au moins deux traitements systémiques antérieurs.

 

À propos de l’étude TELLOMAK :

TELLOMAK (NCT03902184) est une étude de Phase 2 internationale, ouverte, multi-cohorte, conduite aux Etats-Unis et en Europe. Lacutamab y est évalué chez des patients présentant un syndrome de Sézary ou un mycosis fongoïde.

  • Cohorte 1 : lacutamab évalué en monothérapie chez 60 patients environ atteints d’un syndrome de Sézary ayant reçu au moins deux traitements antérieurs, dont le mogamulizumab. La cohorte syndrome de Sézary de l'étude pourrait permettre l'enregistrement de lacutamab dans cette indication.
  • Cohorte 2 : lacutamab évalué en monothérapie chez des patients atteints de mycosis fongoïde et exprimant KIR3DL2, suivant un schéma en deux étapes.
  • Cohorte 3 : lacutamab évalué en monothérapie chez des patients atteints de mycosis fongoïde et n’exprimant pas KIR3DL2, suivant un schéma en deux étapes.
  • All comers : lacutamab évalué en monothérapie chez des patients exprimant et n’exprimant pas KIR3DL2 afin d’explorer la corrélation entre le niveau d’expression de KIR3DL2 et les résultats du traitement en utilisant un test FFPE (formalin-fixed paraffin embedded) comme diagnostic compagnon.

Le recrutement de patients dans l’étude est terminé. Le critère d'évaluation principal de l'essai est le taux de réponse objective. Les critères secondaires incluent la survie sans progression, la durée de la réponse, la qualité de vie, la pharmacocinétique, l’immunogénicité et l’incidence d’évènements indésirables liés au traitement.