Innate Pharma SA (Euronext Paris : IPH ; Nasdaq : IPHA) (« Innate » ou la « Société ») annonce aujourd’hui qu’AstraZeneca (LSE/STO/Nasdaq : AZN) a présenté des données intermédiaires de l’étude de Phase 2 NeoCOAST-2 (NCT05061550) au cours de la conférence mondiale sur le cancer du poumon (WCLC, World Conference on Lung Cancer) le 8 septembre 2024.
L'étude randomisée NeoCOAST-2 a pour but d'évaluer la tolérance et l'efficacité de durvalumab seul ou associé à de nouveaux agents et à la chimiothérapie en traitement néoadjuvant dans le cancer du poumon non à petites cellules opérable et au stade précoce, suivi d'un traitement adjuvant par durvalumab avec ou sans ces nouveaux agents. Les données préliminaires de trois bras ont été présentées à la conférence, à savoir :
- Bras 1 : oleclumab en combinaison avec durvalumab et une chimiothérapie à base de doublets de sels de platine dans le cadre du traitement néoadjuvant et durvalumab plus oleclumab dans le cadre du traitement adjuvant ;
- Bras 2 : monalizumab en combinaison avec durvalumab et une chimiothérapie à base de doublets de sels de platine dans le cadre du traitement néoadjuvant et durvalumab plus monalizumab dans le cadre du traitement adjuvant, et ;
- Bras 4 : datopotamab deruxtecan en combinaison avec durvalumab et une chimiothérapie à base d’un sel de platine en traitement néoadjuvant, et durvalumab seul en phase adjuvante.
Dans cette analyse préliminaire portant sur les 60 premiers patients sur les 72 que comprendra le bras 2, monalizumab ajouté à durvalumab et à la chimiothérapie à base de doublets de sels de platine, a obtenu un taux de réponse pathologique complète de 26,7% [intervalle de confiance (IC) à 95% ; 16,1 – 39,7] et un taux de réponse pathologique majeure de 53,3% [IC à 95% ; 40,0 – 66,3]. Ces taux de réponses sont numériquement supérieurs au traitement approuvé avec durvalumab associé à la chimiothérapie à base de doublets de sels de platine. Le traitement dans le bras 2 a montré un profil de tolérance acceptable et n'a pas eu d'impact sur le taux de chirurgie.
La présentation sera disponible sur le site interne de la société, dans la rubrique publications.
« Nous sommes ravis de voir des résultats préliminaires de l’étude de Phase 2 NeoCOAST-2 et des résultats cliniques encourageants dans tous les bras de l’étude présentés à la conférence mondiale sur le cancer du poumon, » commente le Dr Sonia Quaratino, Directrice Médicale d’Innate Pharma. « Monalizumab est le premier inhibiteur de point de contrôle ciblant le récepteur NKG2A sur les cellules NK et T CD8. Nous restons très enthousiastes quant au potentiel d’étendre le bénéfice clinique de durvalumab dans les phases néoadjuvante et/ou adjuvante avec l’ajout de monalizumab pour les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules. Nous attendons avec impatience l’analyse finale et la transformation de ces données préliminaires en données sur la survie des patients. »
À propos du cancer du poumon non à petites cellules :
En 2022, on estime que 2,5 millions de personnes ont reçu un diagnostic de cancer du poumon dans le monde1. Le cancer du poumon se divise en deux grandes catégories : le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du poumon à petites cellules. 80 à 85 % des cas sont des cancers du poumon non à petites cellules2,3,4. Les cancers du poumon de stade III représentent environ un quart de l'incidence des cancers du poumon non à petites cellules5.
Le cancer du poumon non à petites cellules de stade III (localement avancé) est généralement divisé en trois sous-catégories (IIIA, IIIB et IIIC), définies en fonction du degré de propagation locale du cancer.
À propos de monalizumab :
Monalizumab est un anticorps inhibiteur de point de contrôle immunitaire potentiellement « first in class », ciblant les récepteurs NKG2A exprimés sur les lymphocytes cytotoxiques NK et T CD8 infiltrés dans la tumeur.
NKG2A est un récepteur inhibiteur reconnaissant HLA-E ; cette reconnaissance empêche l’activation des cellules immunitaires exprimant NKG2A. Différentes tumeurs solides ou hématologiques expriment HLA-E, ce qui les protège de la destruction par les cellules immunitaires NKG2A+. Dans certains cancers, la surexpression d’HLA-E est associée à un pronostic défavorable.
Monalizumab est un anticorps IgG4 humanisé qui bloque la fonction inhibitrice de NKG2A. Ainsi, monalizumab pourrait rétablir une réponse antitumorale médiée à la fois par les cellules NK et les lymphocytes T. Monalizumab pourrait également accroître le potentiel cytotoxique d’autres anticorps thérapeutiques6.
En octobre 2018, AstraZeneca a acquis l’intégralité des droits de monalizumab en oncologie en exerçant son option dans le cadre de l’accord de co-développement et de commercialisation initié en 2015. Le développement de monalizumab est axé sur des stratégies de combinaisons thérapeutiques, dans les cancers du poumon non à petites cellules et d’autres indications.
1 Ferlay J, Ervik M, Lam F, Laversanne M, Colombet M, Mery L, Piñeros M, Znaor A, Soerjomataram I, Bray F (2024). Global Cancer Observatory: Cancer Today. Lyon, France: International Agency for Research on Cancer. Available from: https://gco.iarc.who.int/today
2 Provencio M, et al. Inoperable Stage III Non-Small Cell Lung Cancer: Current Treatment and Role Of Vinorelbine. J Thorac Dis. 2011;3:197-204
3 Cheema PK, et al. Perspectives on Treatment Advances for Stage III Locally Advanced Unresectable Non-Small-Cell Lung Cancer. Curr Oncol. 2019;26(1):37–42.
4 LUNGevity Foundation. Types of Lung Cancer. Available at https://lungevity.org/for-patients-caregivers/lung-cancer-101/types-of-lung-cancer. Accessed September 2021.
5 EpiCast Report: NSCLC Epidemiology Forecast to 2025. GlobalData. 2016.
6 André et al, Cell 2018
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